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28/02/2011

Correspondance inédite avec Carl Ehrenstein

http://www.actualitte.com/actualite/24564-hans-fallada-correspondance-ecrivain-malheurs.htm

Les malheurs d'un romancier pas commun

Rédigé par Cecile Mazin, le lundi 28 février 2011 à 09h08

C'est un archiviste de la Bibliothèque nationale de Jérusalem qui a débuté son petit tri méticuleux voilà plus d'un mois, et passé en revue des cartons en pagaille. Et parmi eux, un dossier, avec le nom de Hans Fallada. « J'ai trouvé un trésor », avoue-t-il.

 

Rudolf Ditzen, le véritable nom de l'auteur, a entretenu une abondante correspondance, jusqu'alors inconnue, avec l'écrivain autrichien, d'origine juive, Carl Ehrenstein. Et c'est dans le fonds d'archive ce de dernier que les documents étaient logés. Des lettres, assure l'archiviste, qui apportent un éclairage nouveau sur le destin tragique de Hans.

 

Né en juillet 1893 dans le nord de l'Allemagne, Hans a accumulé les drames et malheurs. À seize ans, il est victime d'un accident de carriole, puis quelques années plus tard, il chope la fièvre typhoïde. Âgé de 18 ans, il survit à un duel, dans lequel il tue son meilleur ami, mais prend tout de même une balle.

 

N'en jetez plus ? Et pourtant : Hans fut interné dans des établissements psychiatriques à plusieurs reprises, et sa consommation d'alcool et de morphine lui valut quelques emprisonnements.

 

Refusant de rejoindre les rangs du régime nazi, et la proposition de Goebbels d'écrire un roman à charge contre les juifs, il sombrera dans une profonde dépression et sera hospitalisé dans un établissement pour criminels.

 

Son roman le plus connu, Seul dans Berlin, est issu d'un document qu'un ami lui fournit, pris dans les documents de la Gestapo, et racontant la triste aventure d'un couple d'Allemands qui s'étaient révoltés contre les nazis. L'écriture lui demandera 24 jours à peine, mais le livre ne paraîtra qu'après sa mort, survenue en 1947. La traduction en anglais de ce livre, en 2009, sera un véritable et immédiat succès.

 

La fameuse correspondance découverte, contient donc 25 lettres, de lui à Erhenstein, et 28 réponses d'Erhenstein. Il y raconte ouvertement l'anxiété et la maladie qui le rongent. Cette correspondance sera prochainement numérisée et mise en ligne, dans un projet de la Bibliothèque d'exporter sur la toile plus de 15.000 livres rares.