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06/09/2014

Romain Rolland

Cinq lettres de Romain Rolland à Hans Fallada ont été mises en vente :

http://www.liveauctioneers.com/item/8866856

 

Romain_Rolland_1.jpg

pour collectionneurs fortunés, assûrément.

Plus de détails sur cette correspondance: 

Rolland, Romain, französ. Schriftsteller, Nobelpreisträger, Musikhistoriker, Biograph und Pazifist (1866-1944). 5 eigh. Briefe m. U. "Romain Rolland" und den Umschlägen. Zus. 11 1/2 S. Gr. 8vo. (Paris) 23.X.1912 - 21.II.1913.

 

An den 19jährigen Rudolf Ditzen (d. i. Hans Fallada) in der geschlossenen Nervenheilanstalt Tannenfeld bei Noebdenitz in Sachsen-Altenburg. Ditzen hatte auf dem Gymnasium Rudolstadt an einem Duell teilgenommen, bei dem ein Mitschüler ums Leben gekommen war. In Tannenfeld, wo er von seiner Tante Adalaide betreut wurde, begann der junge Ditzen, sich intensiv mit Literatur zu beschäftigen und es zunächst mit Übersetzungen zu versuchen. So schrieb er an den bereits berühmten Romain Rolland, um die Erlaubnis zur Übertragung einzelner seiner Werke einzuholen. In den hier vorliegenden Briefen geht Rolland freundlich und ausführlich auf Ditzens Anliegen ein, erteilt Auskünfte, berät ihn bei seinem Vorgehen und behandelt dabei auch andere weltanschauliche und literarische Themen. Auszüge:

"... La traduction allemande de mon Jean-Christophe, par M. Otto Grautoff, doit commencer à paraître, dans quelques mois. Quand au Michel-Ange, M. Wilhelm Herzog (l'auteur d'une belle biographie de H. von Kleist, récemment publié) m'avais exprimé le désir de s'en charger. Je l'avais mis en rapports avec mon éditeur, Hachette; mais je n'ai plus entendu parler de rien ... La principale difficulté, je crois, est de trouver un éditeur pour ce livre, en Allemagne. Vous avez tant d'ouvrages sur Michel-Ange que celui-ci semble superflu. J'ai idée qu'il ne sera publié en allemand que lorsque mes autres ouvrages m'auront fait suffisamment connaître chez vous ... Je suis heureux de penser que mes livres sont venus dans votre petit pays et que mon Jean Christophe y a trouvé la sympathie d'un jeune frère qui se destine aussi à la belle et dangereuse carrière de l'art ...". Läßt Ditzens Tante Ada grüßen, die offenbar Malwida von Meysenbug gekannt und vielleicht die Kontaktaufnahme zu Rolland angeregt hatte. "... La pensée de Malwida von Meysenbug est au lieu pour tous ceux qui l'ont connue. Jamais je ne l’oublierai. Son image est toujours là, près de ma table de travail [23.X.1912] ... Vous n'êtes pas le premier Allemand qui me dit que je suis Allemand. C'est que vous, en Allemagne, ne connaissez pas bien les Français. Vous ne connaissez que les Parisiens et les gens du Midi, marseillais ou gascons. Je suis Français du Centre ..., d'une vieille famille provinciale française. Je n'ai pas une goutte de sang étranger. Et je crois bien que Malwida von Meysenbug a été la première Allemande que j'aie vu (J'avais alors vingt ans). - Voyez-vous: les braves gens de tous les pays se ressemblent [1.XI.1912] ... Votre nouvelle lettre ne fait qu'accroitre ma sympathie pour vous. J'aime à vous voir si vivant et si passionné. Vous êtes un artiste: je reconnais la lumière qui brille dans vos yeux [6.XI.1912] ... J'espère que vous pouvez vous attacher à quelque autre œuvre français. Connaissez-vous le beau roman poétique de mon ami, Alphonse de Chateaubriant: Monsieur des Lourdines ..., qui a eu le prix Goncourt, l'an passé? C'est un livre que j'aime. Il est enveloppé du silence bruissant des grands bois [29.XI.1912] ... Je comprends ce que vous avez du souffrir. Courage, et n'oubliez jamais que le monde est plein de misères, qu'on peut, qu'on doit soulager ... Il est si bon de s'oublier dans l'amour pitoyable et fraternel des autres! Ne songez plus aux tristesses du passé ... Ne me demandez pas de répondre régulièrement à vos lettres. Je porte une tâche énorme. Le temps me manque tout à fait pour la correspondance. Mais croyez aux voeux sincères que je forme ... pour que vous ayez la paix du cœur. Leben Sie wohl" [21.II.1913].

 

 - In allen Briefen geht Rolland auch auf Pariser Verleger und die Übersetzer-Problematik ein, und er präzisiert sein Verhältnis zu Eugen Diederichs. - Sehr schöne, gehaltvolle Briefreihe, die ebenso ein neues Licht auf Rollands frühe Beziehungen zur deutschen Literatur wirft wie auf die Anfänge des jugendlichen Autors Rudolf Ditzen, der erst sieben Jahre später als "Hans Fallada" an die Öffentlichkeit trat.