Le Buveur - recension (1952)

En avant - Bulletin hebdomadaire de l’Armée du Salut, numéro 3518, samedi 11 octobre 1952.

 

 

VIENT DE PARAITRE :

« LE BUVEUR »

roman de Hans FALLADA

Le nouveau roman du célèbre auteur allemand Hans FALLADA vient de paraître en français (Ed. Albin Michel). Il prend place après ceux de Colette ANDRIS (La femme qui boit), de Rosy von KAENEL (Son fils Jean) et de Charles JACKSON (Le poison).

C’est le récit de l’engrenage diabolique où se trouve entraîné le lamentable Erwin Sommer, qui finira par trouver la mort dans un asile. Sur la pente fatale où il roule, aucune main secourable pour l’arrêter : ni médecins, ni juges, ni amis, ni même son épouse.

L’alcoolisme décrit par le romancier allemand est ici un phénomène psychologique secondaire. Sommer se met à boire pour compenser son complexe d’infériorité. La description de ce couple qui lentement se désagrège présente un puissant intérêt. « D’amants, nous étions devenus camarades. » N’est-ce pas le drame de tant de ménages vieillissants ? Il faut lire cette étude impitoyable pour mieux comprendre l’extraordinaire miracle de la Croix Bleue. Hans a décrit une réalité humaine qui n’est qu’une partie de la vérité ; la part de l’ombre. Benjamin VALLOTTON dans « La grande soif », Henri ROSER dans « Un peu d’amour, — ont répondu à la question qu’on lit sur la manchette de l’éditeur : « Qui ne signerait à la Croix Bleue pour le sauver ? ».

(Le Libérateur.)

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