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03/12/2019

Diverses recensions glanées de-ci de-là

Diverses recensions glanées de-ci de-là

 

Études, Volume 241, 5 novembre 1939.

Hans Fallada. — Le Roman du Prisonnier. Traduit de l’allemand par Ph. Boegner et G. Tiktin. Paris, Gallimard, 1939. In-8, 370 pages. Prix : 40 francs.

Ce roman social est remarquable. Il illustre cette idée, ou plutôt ce fait navrant, qu’un ancien détenu, malgré sa bonne volonté, n’arrive jamais refaire sa vie. Non pas à cause de lui, à cause du poids des habitudes et de l’incapacité de s’adapter, mais à cause de la société, qui le rejette dès qu’elle voit ses stigmates. Le héros de cette histoire lamentable, après avoir loyalement essayé de se réhabiliter, ne voit pas d’autre issue à sa vie que de faire le nécessaire pour retourner en prison. Peut-être trop pessimiste, trop réaliste en tout cas pour être conseillé indistinctement, ce roman fait réfléchir. Il fait souhaiter aussi qu’on multiplie les œuvres de réadaptation des anciens prisonniers. Il fait aussi admirer, par contraste, l’infinie miséricorde de Dieu, qui, mieux que la société, réhabilite et ressuscite les âmes pécheresses.

Pierre Lorson.

oOo

Les Ondes, 9 novembre 1941.

La bibliothèque

En mai 1939, paraissait le premier tome de Loup parmi les Loups (Éditions Albin Michel), roman de l’écrivain allemand Hans Fallada, traduction de Paul Genty.

Albin Michel nous offre aujourd’hui le second tome de ce roman.

Aux instantanés de la vie berlinoise, formant le fond du premier volume, et à travers lesquels se mouvaient le jeune Pagel et sa petite amie, viennent s’ajouter les tableaux du grand drame agitant corps et âme en Allemagne à cette époque troublée.

Et c’est alors une intrigue attachante et multiple, ayant pour centre la propriété de Prusse Orientale où l’ex-aspirant Pagel a trouvé du travail, grâce à d’anciens compagnons d’armes, et pour acteurs les différents membres de la famille von Prackwitz, propriétaire du domaine, et tous plus caractéristiques les uns que les autres.

Il y a d’abord le « Rittmeister » von Prackwitz, type de grand enfant que la fin de la guerre a laissé désemparé, sa femme Eva, et son beau-père le vieux von Teschow, qui le déteste et emploie tous les moyens possibles pour arriver à le faire fuir sa propriété. Il y a enfin l’imprudente Violette von Prackwitz, jeune fille livrée aux désordres de ses sens au milieu d’une domesticité corrompue. Avec, à l’arrière-plan, les mystérieux complots qui fleurissaient à cette époque, et auxquels se trouveront mêlés peu à peu tous les personnages du drame.

Il faut lire ce livre : d’abord parce qu’il est solide, puissant, ensuite parce qu’il nous donne une image fidèle de ce qu’est restée la littérature dans l’Allemagne d’aujourd’hui.

oOo

Paris-Midi, 14 Mars 1942

* Vieux cœur en voyage, roman de Hans Fallada, traduit de l’allemand par Edith Vincent, introduction d’Alphonse de Châteaubriant (Sorlot, édit). — Ce livre évoque le crime de Sylvestre Bonnard, mais c’est un roman paysan qui se passe dans le Mecklembourg. Un vieux professeur berlinois qui se sent perdu sans sa gouvernante s’est mis en tête d’aller sauver sa filleule victime des mauvais traitements des fermiers à qui ses tuteurs l’ont confiée. Dans village béni où il se rend, les enfants font la loi aux grandes personnes. Le professeur, qui est un grand enfant, trouve en eux des auxiliaires précieux.Dans la préface du livre, Alphonse de Châteaubriand nous présente Hans Fallada dont le Loup parmi les loups remporta dans sa traduction un grand succès du public.

Jacques et Jean.

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